Économie circulaire : Axa Suisse et CBA une coopération de plusieurs décennies

Predrag Nenadovic, propriétaire de CBA, concrétise les avantages de la revente : "Après leur remise en état, les moniteurs restent en service pendant cinq à quinze ans. Ils remplissent ainsi tout leur cycle de vie, ce qui profite à la fois aux nouveaux utilisateurs et à l'environnement". Il en va de même pour les quelque 12 000 écrans d'AXA qui, avec 9000 ordinateurs portables et tablettes, seront traités successivement par CBA jusqu'en 2023. Dans un premier temps, les écrans seront anonymisés chez CBA dans une zone à accès sécurisé, et pour les ordinateurs portables, les supports de données seront effacés de manière certifiée. Ensuite, les appareils sont livrés à des usines spécialisées en Europe. Ils y sont nettoyés, préparés et finalement revendus - souvent à des institutions publiques telles que des écoles et des administrations, mais aussi à des entreprises et des particuliers qui peuvent ainsi obtenir du matériel informatique professionnel à moindre coût. "L'économie circulaire est souvent mal comprise ou incomplètement comprise", constate Nenadovic à ce sujet. "Il ne s'agit pas seulement de la durabilité des ressources, mais aussi - comme le terme l'indique - d'aspects économiques : Les usines dans lesquelles les appareils sont retraités sont des employeurs importants dans les régions concernées. Et c'est justement dans les pays qui n'ont qu'un accès limité aux appareils numériques de haute qualité que les appareils professionnels reconditionnés à moindre coût représentent un facteur de compétitivité important pour les entreprises".

Mais l'aspect de la durabilité n'est en aucun cas négligeable : l'énergie dite grise - c'est-à-dire l'énergie totale nécessaire pour un produit, de l'extraction des matières premières à l'élimination en passant par la fabrication, le transport, le stockage et l'emballage - est souvent sous-estimée. Pourtant, dans le cas du matériel informatique, elle est nettement plus élevée que l'énergie consommée pour le fonctionnement d'un appareil pendant tout son cycle de vie.

Chez AXA Suisse, les "Workplace Managers" vérifient régulièrement si le matériel informatique des collaborateurs doit être remplacé et, le cas échéant, lequel. Pour des raisons de performance, il arrive que des appareils soient remplacés alors qu'ils n'ont pas encore atteint leur cycle de vie - on compte par exemple jusqu'à 15 ans pour les écrans professionnels. Mais que faire de ces appareils encore en parfait état, qui restent d'ailleurs bien plus performants et durables que les nouveaux appareils grand public, même après plusieurs années d'utilisation ? "Pour AXA, c'est clair : nous ne nous débarrassons pas simplement des appareils ; et nous ne les donnons pas non plus aux pays en développement - nous ne rendons service à personne. Si un composant tombe en panne là-bas, il ne peut guère être remplacé : L'appareil finit à la poubelle et n'est peut-être pas éliminé de manière appropriée", explique Fabian Ricklin, Head of Digital Workspace et Microsoft 365 chez AXA Suisse. C'est pourquoi AXA collabore depuis plus de 20 ans avec la CBA : "De notre point de vue, il est absolument judicieux que le matériel informatique encore en parfait état continue à être utilisé dans les pays à faible pouvoir d'achat - et la CBA est un partenaire fiable pour l'ensemble du processus", explique Ricklin.